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Atténuation des risques et renforcement de la résilience dans l’industrie du GNL

Les conflits géopolitiques de ces dernières années ont renforcé le rôle important que joue le gaz naturel à la fois pour atténuer les problèmes de sécurité énergétique et pour répondre à la demande mondiale croissante d’énergie.

Les conflits géopolitiques de ces dernières années ont renforcé le rôle important que joue le gaz naturel à la fois pour atténuer les problèmes de sécurité énergétique et pour répondre à la demande mondiale croissante d’énergie.

Le gaz est un pilier stratégique de la politique énergétique de presque tous les pays, et le gaz naturel liquéfié (GNL) peut être une solution énergétique plus durable et plus souple pour répondre aux pointes saisonnières de la demande ou une solution de relève à la production intermittente d’électricité à partir de sources d’énergie renouvelable.

Les exploitants d’installation de GNL investissent stratégiquement dans des partenariats et des infrastructures à long terme pour améliorer les méthodes de stockage, de traitement et de purification. Cela comprend l’implantation d’une installation flottante de liquéfaction du gaz naturel, l’introduction de GNL à petite échelle pour répondre à la demande des marchés de niche et des endroits éloignés, l’utilisation d’énergie renouvelable dans la production et le transport de GNL ainsi que le développement de technologies de capture et de stockage du carbone.

Grâce aux avancées technologiques et aux innovations, le coût de livraison du GNL diminue et la diversité des sources d’approvisionnement augmente. Par exemple, le nombre de projets d’unité flottante de stockage et de regazéification a augmenté de 30 % en 2022, en réponse à la crise énergétique causée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine et aussi parce que les unités peuvent être mises en place plus rapidement.

Cependant, la complexité des installations de traitement du GNL, ainsi que la valeur élevée des actifs, les ententes contractuelles complexes et une exposition à des marchés de produits de base parfois volatils, signifient qu’il est essentiel pour les propriétaires et les exploitants d’adopter une approche rigoureuse de la gestion des risques et d’avoir une compréhension complète des solutions d’assurance qui peuvent les aider à protéger leur bilan.

Comprendre l’assurance Retard dans le démarrage et l’assurance contre les pertes d’exploitation pour les installations de GNL

L’assurance Retard dans le démarrage (DSU) et l’assurance contre les pertes d’exploitation (BI) peuvent aider les propriétaires, les exploitants et les financiers des installations de GNL à préserver leur bilan, mais il importe de connaître les caractéristiques de chaque garantie et les types de risques généralement assurés.

L’assurance Retard dans le démarrage (DSU) assure l’entreprise contre les pertes financières résultant d’un retard dans l’achèvement d’un projet causé par un événement assuré. Cette garantie est généralement ajoutée à une police d’assurance Construction tous risques, à une police d’assurance Érection tous risques ou à une police d’assurance des marchandises.
L’assurance contre les pertes d’exploitation (BI) protège une entreprise contre les pertes financières résultant d’interruptions qui surviennent en cours d’exploitation commerciale. Cette garantie est déclenchée par la survenance d’un événement assuré, habituellement des dommages matériels, au titre d’une police d’assurance de biens des entreprises et couvre généralement la perte de profits ou de chiffre d’affaires.

Divers facteurs peuvent influencer la portée des protections offertes par ces deux types d’assurance que pourrait vouloir souscrire le propriétaire ou l’exploitant d’une installation de GNL. Il s’agit, entre autres, de la propension au risque de l’organisation, des exigences des prêteurs et des obligations contractuelles en cas de retard ou d’interruption des activités.

Les approches de ces deux types de protection peuvent aller d’une approche minimaliste couvrant les intérêts débiteurs à une approche rigoureuse couvrant 100 % des pertes de bénéfice brut projetées.

La garantie du service des intérêts (DI) offre une protection financière qui garantit le paiement des intérêts sur les prêts. La garantie du service de la dette (DS) va encore plus loin en incluant les remboursements de capital sur les prêts. Les prêteurs peuvent imposer l’une ou l’autre des garanties comme condition de financement.
La garantie des frais fixes (FC) offre une protection financière contre l’augmentation des frais fixes déclarés. Il doit être démontré que ces frais sont maintenus en cas de retard ou d’interruption des activités. La garantie FC est souvent combinée à la garantie DI et la garantie DS.
L’assurance des pertes de bénéfice brut offre une meilleure protection financière que les garanties DI, DS et FC. Elle oblige l’assuré à déclarer aux assureurs son bénéfice brut projeté, et les réclamations sont rajustées de manière à garantir à l’assuré le bénéfice qu’il aurait pu obtenir s’il n’y avait pas eu de perte.

Les assurances DSU et BI versent une indemnisation à l’échéance d’une période d’attente (ou après l’application d’une franchise équivalente) autoassurée et peuvent continuer à prendre en charge les sinistres jusqu’à l’expiration de la période d’indemnisation maximale indiquée dans la police.

Il peut être possible de souscrire des assurances conditionnelles DSU ou BI supplémentaires pour la survenance d’événements assurés dans des installations de tiers.

Les assureurs peuvent chercher à imposer des restrictions lorsqu’ils proposent des assurances DSU et BI. Dans le cas de l’assurance DSU, il peut s’agir d’une indemnité mensuelle proposée ou d’un plafonnement du prix des produits de base. Dans le cas de l’assurance BI, il peut s’agir d’une proposition de clause de volatilité ou de marge garantie.

Suivi et évaluation des risques liés aux assurances DSU et BI

Les assurances DSU et BI sont d’autant plus efficaces qu’elles sont harmonisées avec les risques évolutifs de votre installation de GNL à différents moments et qu’elles en tiennent correctement compte. L’équipe d’ingénieurs et de spécialistes des risques de Marsh possède de solides connaissances et de l’expérience en matière de conseils sur les risques liés au retard dans le démarrage et aux pertes d’exploitation dans l’ensemble de vos activités et tout au long du cycle de vie d’un projet.

Voici quelques éléments courants liés au retard dans le démarrage et aux pertes d’exploitation à prendre en compte dans le cadre de l’exploitation du GNL :

Les dommages causés à l’équipement et au matériel de grande valeur, y compris ceux dont le délai de remplacement est long, comme les compresseurs frigorifiques et les pompes cryogéniques, peuvent entraîner d’importants retards de production et des conséquences financières prolongées.
Les stocks des installations de GNL contiennent des gaz inflammables liquéfiés très volatils qui peuvent présenter des risques importants d’explosion de nuages de vapeur en cas de fuite. Les dommages causés par une explosion de nuages de vapeur représentent généralement le pire scénario de perte au titre des assurances DSU et BI pour une installation de GNL.
L’exploitation à des températures cryogéniques accentue les risques de dilatation thermique. C’est pourquoi des protocoles opérationnels rigoureux, comme des procédures de réchauffement et de refroidissement des installations, doivent être mis en place. Cela peut prolonger les périodes de maintenance et de remise en état des installations.
La plupart des installations de GNL ont des points de défaillance unique (PDU) qui risquent d’interrompre l’ensemble des activités. Ces PDU sont appelés «nœuds critiques»; il peut s’agir d’une seule voie d’approvisionnement ou d’exportation, ou d’une alimentation électrique vitale pour l’installation.
Les installations de GNL peuvent être exposées à des risques de marge liés à une forte volatilité et au contexte géopolitique. Cela rend les prévisions financières particulièrement difficiles lorsqu’il s’agit de déclarer la valeur d’un retard dans le démarrage et des pertes d’exploitation en vue de mettre en place une protection contre les pertes de bénéfice brut.

Les ingénieurs et conseillers de Marsh collaborent avec les propriétaires, les exploitants et les financiers des installations de GNL pour déterminer les risques DSU et BI, évaluer les options de transfert de risque et élaborer des stratégies de résilience, allant de la phase initiale de faisabilité du projet jusqu’à l’exploitation commerciale.

Calendrier d’un projet type

* Graphique disponible en anglais seulement

Phase de conception initiale : Nos ingénieurs et consultants en prévention des sinistres portant sur les biens vous aident à prendre des décisions importantes en matière de conception et vous conseillent sur les ententes contractuelles afin d’atténuer les risques futurs liés au retard dans le démarrage et aux pertes d’exploitation.

Phase de conception détaillée : Nous vous aidons à définir les principaux paramètres des garanties, comme la période d’indemnisation maximale souhaitée, compte tenu de toutes les éventualités du projet.

Approvisionnement : Nous examinons les plans logistiques, les dates de livraison et les mesures d’atténuation en matière d’approvisionnement afin de déterminer les risques de retard dans le démarrage liés à l’approvisionnement. Cela peut inclure le transport maritime.

Phase de quasi-achèvement : Notre examen des pertes d’exploitation avant l’exploitation vise à valider et à quantifier votre profil de risque en matière de pertes d’exploitation. Cela permet de mettre en place une protection appropriée contre les pertes d’exploitation avant le début de l’exploitation commerciale.

Phase opérationnelle : Des examens périodiques permettent d’assurer une harmonisation de votre protection BI avec l’évolution de vos risques et de vos objectifs d’entreprise.

Veuillez communiquer avec votre conseiller de Marsh pour obtenir de l’information et du soutien afin de comprendre, de gérer et d’atténuer les risques liés à vos activités d’exploitation de GNL.

2025 North American Energy & Power Symposium

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