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T3 2021

Mise à jour sur le marché de l’assurance


1. Secteur de l’énergie en amont


La concurrence et la capacité en matière d’assurance pour les comptes dont les primes dépassent 10 millions de dollars sont restées solides au cours du dernier trimestre. Compte tenu de la souscription dynamique du secteur à l’approche des renouvellements de janvier 2022, les taux de prime seront probablement stables pour ces comptes importants. Bien que les séries verticales pour certains risques soient les plus importantes à ce jour, le nombre d’assurés dépensant plus de 50 millions de dollars américains est considérablement moindre aujourd’hui qu’il y a cinq ans environ. Compte tenu de la diminution des comptes de « méga-primes » reconnus et de la volonté des assureurs de continuer de déployer des limites élevées, la concurrence pour la part de marché devrait augmenter. Les comptes dont les primes sont inférieures à 10 millions de dollars américains et les sous-catégories que les assureurs continuent de juger moins attrayantes, comme les polices liées aux entrepreneurs en forage, aux risques terrestres aux États-Unis et aux tempêtes de vent dans le golfe du Mexique, subiront probablement de faibles hausses de taux.

Une tendance émergente est que les marchés en amont traditionnels cherchent de plus en plus à se diversifier dans le secteur des technologies d’énergie renouvelable en mer, reflétant l’accent mis sur la transition énergétique. Certains marchés tirent maintenant quelque 20 % de leurs revenus de prime de l’éolien en mer, alors qu’ils cherchent à équilibrer leur portefeuille en faveur d’actifs plus propres et écologiques.

Bien qu’il n’y ait pas eu de pertes importantes dans le secteur cette année, la rentabilité des assureurs continue d’être érodée par une série de pertes plus faibles (inférieures à 200 millions de dollars américains). Il s’agit notamment d’un incendie récent survenu sur une plateforme extracôtière au Mexique et de pertes liées à un actif extracôtier en Inde, à la suite d’un cyclone. Les pertes causées par un incendie survenu l’an dernier dans une usine de GNL norvégienne s’intensifient également et ont des répercussions sur les marchés de l’énergie en amont. Ces incidents n’ont pas encore entraîné de réduction de la capacité globale déployée par les assureurs, et un surplus continu de capacité exercera une pression à la baisse sur les taux.


2. Secteur de l’énergie en aval


Bien que le nombre de renouvellements soit beaucoup plus faible au troisième trimestre, la décélération des hausses de taux s’est poursuivie. L’appétit des assureurs pour les risques en aval s’est amélioré dans un contexte de sinistres relativement bénin, car bon nombre d’entre eux ont cherché à déployer davantage de capacités pour obtenir une part de marché. Cette augmentation de la capacité des marchés de tête solides élimine l’écart de taux dans certains placements, un phénomène qui a commencé à émerger en 2020.

L’annonce récente faite par OIL (la mutuelle de l’industrie de l’énergie basée aux Bermudes) à propos d’une augmentation de la limite à compter du 1er janvier 2022, permet d’accroître davantage la capacité mais aussi la concurrence entre les assureurs, ce qui constitue un autre avantage pour les clients.

Vers la fin du trimestre, l’ouragan Ida, suivi rapidement de la tempête tropicale Nicholas, a inquiété les marchés. Bien que les dommages aux installations énergétiques semblent minimes, la force et la taille des tempêtes, du point de vue tant du éolien que pluvial, ont soulevé des préoccupations au sujet du calcul des pertes maximales estimées en cas de catastrophe naturelle et, pour certains assureurs, du risque global. Il est probable que cela exercera une pression sur la capacité et les tarifs concernant les garanties relatives aux inondations et aux risques éoliens dans le golfe du Mexique aux États-Unis au cours des prochains trimestres, surtout après le niveau élevé des réclamations enregistrées découlant du gel causé par la tempête Uri en mars au Texas. Les préoccupations au sujet des répercussions potentielles des changements climatiques et de la gestion des risques liés aux phénomènes météorologiques extrêmes continueront d’être des domaines d’intérêt clés pour les souscripteurs du secteur de l’énergie en aval.

Bien que les clauses portant sur la volatilité des pertes d’exploitation soient de plus en plus courantes, les valeurs et les risques liés à celles-ci sont susceptibles d’attirer l’attention des assureurs. Cela est probablement particulièrement vrai pour les sociétés de l’industrie pétrochimique et chimique, dont bon nombre font état de solides résultats financiers en raison des conditions favorables en matière de tarification des produits de base et des pressions inflationnistes dans certaines régions. L’assouplissement de la pression exercée sur la capacité d’assurance (à l’exception des catastrophes naturelles) permettra aux assurés de souscrire des limites d’assurance plus élevées pour couvrir les risques de pertes d’exploitation accrus; toutefois, cela entraînera probablement une pression accrue visant à assouplir les clauses portant sur la volatilité des pertes d’exploitation imposées précédemment.

Au cours des prochains mois, il sera essentiel de déterminer les tendances possibles en matière d’assurance pour 2022, car les assureurs cherchent à définir de nouvelles stratégies pour s’adapter à une conjoncture des prix en évolution, tandis que les principaux changements apportés au personnel des services de gestion et de souscription au sein de la communauté de l’assurance pourraient s’ajouter à la dynamique du secteur.


3. Secteur de l’énergie intermédiaire


Le secteur de l’énergie intermédiaire couvre un large éventail d’activités, allant des pipelines à au stockage, en passant par les ports et les terminaux. Il n’existe pas de secteur de l’assurance intermédiaire distinct en tant que tel, et les polices pour les entreprises du secteur intermédiaire sont souscrites dans les marchés de l’assurance en amont, en aval et maritime (à l’intention des ports et des terminaux). Les polices relatives aux risques les plus bénins en matière de dommages physiques causés aux pipelines ou aux usines de gaz peuvent être souscrites dans les secteurs en aval ou en amont, mais celles concernant les risques les plus dangereux, comme les tempêtes de vent désignées se produisant sur les terres américaines, le mélange ou le traitement des hydrocarbures, ou les éventualités complexes liées aux risques de pertes d’exploitation, sont entraînées vers le marché en aval. Les volumes des primes ont tendance à être inférieurs à ceux des secteurs traditionnels en amont et en aval, ce qui entraîne des ratios de pertes plus volatils. D’une manière générale, les taux ont poursuivi leur tendance à la hausse (à un taux de décélération) en particulier pour les risques couverts sur le marché en aval, ou pour les comptes ayant des antécédents de sinistres. En général, cette catégorie intersectorielle ne connaît pas de constance ou de baisse en matière de renouvellement.


4. Secteur de l’électricité traditionnel


Concernant les comptes assortis d’un renouvellement direct, de dossiers de sinistres vierges et d’aucun risque de catastrophes naturelles, les hausses de taux de prime ont continué de ralentir pour afficher une croissance à un chiffre au troisième trimestre. Un certain nombre de sinistres importants subis au deuxième trimestre, accompagnés de tempêtes récentes aux États-Unis, n’ont pas encore interrompu le ralentissement des hausses de taux. Cependant, des calculs plus précis des provisions pour sinistre liés aux tempêtes récentes pourraient fournir une meilleure indication de l’impact potentiel sur les taux.

L’accent mis antérieurement par les assureurs sur les prix s’est déplacé vers le durcissement des modalités, et les assurés sont disposés à accepter des niveaux de rétention plus élevés. La stabilisation des taux a été facilitée davantage par la nouvelle capacité des AGG et par les efforts de marketing à l’échelle mondiale visant à réduire l’influence des assureurs individuels. Cela a permis de rétablir la capacité pour les comptes plus recherchés. Bien que les marchés londoniens aient dominé le secteur au cours des 18 derniers mois, les marchés locaux cherchent à regagner leur part de marché.

Les placements autonomes relatifs à la houille ont continué de subir des rétentions accrues et d’autres hausses de taux, peu importe les sinistres enregistrés. La restructuration des programmes et l’utilisation des marchés internationaux sont maintenant monnaie courante, car de plus en plus d’assureurs se retirent de cette catégorie. Les tournées de présentation, les récents rapports d’ingénierie et l’engagement démontré à l’égard de l’amélioration continue de la gestion des risques sont essentiels pour éviter une conjoncture du marché plus difficile.


5. Secteur des énergies renouvelables


Les niveaux de franchise et les modalités de renouvellement des polices ont connu une stabilisation relative à la suite des ajustements importants que les marchés ont imposés à l’ensemble de leurs portefeuilles en 2020. Les principales exceptions incluent les comptes qui sortent d’ententes à long terme ou ceux qui présentent des antécédents de pertes considérables.

Les taux se sont stabilisés pour afficher des augmentations à un chiffre ou légèrement supérieurs à 10 %, en particulier pour les comptes du secteur éolien et solaire opérationnels présentant des risques limités ou minimes aux catastrophes naturelles. La capacité continue de s’orienter vers le secteur de l’énergie renouvelable au pays et à l’étranger, en particulier en provenance des nouveaux venus qui cherchent à diversifier leur portefeuille d’électricité classique ou de pétrole et de gaz. Bien que cela ait toujours appuyé les AGG, un certain nombre d’assureurs entrent maintenant sur le marché libre. Les marchés établis affichent également des objectifs de croissance ambitieux, mais il reste encore un bassin limité d’assureurs prêts à offrir des durées de contrat à terme.

Des défis prépondérants demeurent en ce qui a trait aux risques liés à la construction dans le secteur des énergies éolienne et solaire, en particulier ceux liés aux risques de catastrophes naturelles, ce qui reflète la piètre expérience des marchés au cours d’un certain nombre d’années. Ces types de placements continuent de subir des ajustements sur le plan des prix ou des modalités. En ce qui concerne l’énergie éolienne terrestre, des exclusions s’appliquent toujours en ce qui concerne les problèmes rencontrés avec des entrepreneurs en particulier qui ont subi des sinistres fréquents au cours des dernières années. Dans le secteur de l’éolien en mer, le langage d’exclusion est désormais la norme pour les défauts potentiels des systèmes de protection des câbles dans le monde entier.

Les marchés demeurent prudents quant au rythme des progrès technologiques. Certains sinistres récents très médiatisés qu’ont connus les systèmes de stockage d’énergie par batterie ont soulevé des préoccupations chez les assureurs, et il subsiste un important manque de capacité par rapport aux autres technologies. Les marchés peuvent ajuster leur capacité à mesure qu’ils approfondissent leur compréhension de ces incidents récents et que les provisions pour sinistre apparaissent. La situation est semblable pour ce qui est des progrès réalisés dans le secteur de l’éolien terrestre et en mer, car les constructeurs élaborent de plus grandes éoliennes. On a constaté une augmentation importante des franchises autoassurées demandées par les assureurs pour des modèles non éprouvés.

L’engagement précoce et l’échange ouvert d’information avec les marchés demeurent essentiels pour les investisseurs et donnent aux courtiers le temps d’examiner les programmes existants et d’optimiser par l’achat stratégique ou la restructuration des polices. Les sondages virtuels ou les tournées de présentation contribuent également à distinguer les comptes dans un secteur incroyablement occupé.


6. Terrorisme et violence politique

Le marché du terrorisme et de la violence politique a connu une nouvelle augmentation de capacité avec quelques nouveaux entrants tout au long de 2021. En général, les taux sont demeurés stables, la plupart des renouvellements ayant été effectués au même taux que l’an dernier. Toutefois, des hausses marquées demeurent pour les assurés ayant des antécédents de risques ou de sinistre dans le secteur de la vente au détail, en particulier en Amérique latine.

Bien que les chiffres qui ont fait les manchettes des récentes émeutes et destructions survenues en Afrique du Sud soient élevés, il est trop tôt pour savoir l’effet que cela pourrait avoir sur les taux du marché du terrorisme et de la violence politique dans son ensemble. La rentabilité de ces gammes d’assurance peut signifier que la capacité n’est pas touchée.


7. Risques divers dans le domaine de l’énergie


Le retrait précipité d’environ 200 millions de dollars de capacité en 2020 semble s’être résorbé. La capacité est généralement stable et les assureurs font leur retour, cherchant à tirer parti de ce qu’ils considèrent comme une conjoncture commerciale favorable. Bien que les marchés soient toujours en faveur d’une hausse des taux, celle-ci est plus contrôlée que les trimestres précédents. Les augmentations des taux sont maintenant d’environ 10 % ou moins pour les risques extracôtiers, tandis que les assureurs cherchent à obtenir des augmentations allant jusqu’à 25 % pour les risques terrestres ou liés au secteur chimique. Cependant, les résultats du premier semestre du marché de la Lloyd’s montrent que la catégorie des risques divers est la seule à afficher une perte, bien qu’à des niveaux beaucoup plus faibles qu’à la même période l’an dernier. Cela peut donner à penser que les marchés des risques divers chercheront à rééquilibrer leur situation financière. Au moment de la rédaction du présent article, un déversement de pétrole provenant d’une plateforme extracôtière et d’un pipeline avait touché des plages californiennes. Cela pourrait entraîner un sinistre considérable pour le marché de l’assurance des risques divers et pourrait inciter les marchés à envisager d’autres hausses de taux.

Bien qu’il y ait actuellement une plus grande concurrence sur les tranches excédentaires, la garantie principale demeure difficile, et les options qui s’offrent aux assurés dans ce domaine sont souvent limitées aux captives ou à l’autoassurance.

Le processus de souscription continue de prendre plus de temps que par le passé, ce qui renforce la nécessité d’un engagement précoce auprès des marchés ainsi que d’une meilleure préparation. Dans le cadre du processus des assureurs, il existe un degré beaucoup plus élevé d’examen par les pairs et d’intervention actuarielle, ce qui entraîne une augmentation du langage d’exclusion/restrictif et, dans certains cas, la suppression des garanties historiques. Par exemple, la garantie « évènement » concernant les risques terrestres est remplacée par la garantie fondée sur les « demandes d’indemnité ». Les coûts sont en outre modifiés pour devenir des coûts inclusifs, les clauses de remise en vigueur gratuites ou fondées sur des honoraires sont supprimées, les plafonds de rétention globaux sont supprimés, et des restrictions sont appliquées à la définition de préjudice.

En janvier 2021, les assureurs de la Lloyd’s ont proposé diverses exclusions relatives à la cyberassurance, lesquelles ont été adoptées par la plupart des marchés. Toutefois, certains marchés d’affaires continuent de recourir à leurs propres clauses, ce qui devient un défi pour la continuité de la garantie. Par exemple, des incohérences existent dans la définition des dommages malveillants et non malveillants, des variations existant d’une région géographique à l’autre, en particulier pour les placements effectués en Amérique du Nord ou à l’étranger. Bien que les courtiers aient réussi à réaliser les réintégrations relatives aux dommages matériels et aux lésions corporelles causés par des tiers, certains marchés commencent dorénavant à résister à cette situation.

Certains marchés introduisent des exclusions pour certains produits chimiques. La dernière exclusion en date concerne les substances polyfluoroalkylées (PFAS). On les appelle souvent des « produits chimiques éternels », car ils ne se décomposent pas, mais s’accumulent au fil du temps. Ils sont utilisés dans diverses industries, y compris dans la lutte contre les incendies (mousse) et l’extraction de pétrole et de gaz par fracturation hydraulique. Lorsqu’elles n’étaient peut-être pas appliquées auparavant, des exclusions sont maintenant imposées pour l’oxyde de méthyle et de butyle tertiaire (MTBE), un additif qui permet d’oxygéner l’essence. L’essence contenant du MTBE se répand facilement sous terre et les coûts estimés aux États-Unis pour l’élimination de cette substance dans les eaux souterraines, les formations aquifères, les sources d’approvisionnement en eau municipales ou les réservoirs à pétrole souterrains qui fuient varient de 1 milliard à 30 milliards de dollars américains.


8. Risques divers aux Bermudes


Les sociétés d’assurance risques divers situées aux Bermudes cherchent toujours à faire passer les taux de 15 % à 20 %. La capacité « excédentaire » est toujours disponible à un prix plus élevé. Bien que plusieurs nouveaux venus aient fait leur entrée sur le marché des Bermudes, leur approche à l’égard des comptes du secteur énergétique a été prudente et leur présence n’a pas encore entraîné une baisse des prix.


9. Risques maritimes


Le marché de l’assurance maritime demeure stable, les assureurs renouant avec des bénéfices soutenus après des hausses des taux et des ajustements mineurs apportés à la situation au cours des dernières années. Bien que les hausses de taux semblent vouloir se poursuivre, nous observons des signes selon lesquels le durcissement du marché ralentit à mesure que les taux atteignent des niveaux durables. Toute détérioration importante des demandes d’indemnité pourrait entraîner ce changement.

Au cours des 24 derniers mois, la capacité du marché mondial de l’assurance de la coque maritime a diminué, particulièrement au Moyen-Orient et en Asie. Certains assureurs ont limité leurs souscripteurs aux flottes locales plutôt qu’aux portefeuilles internationaux. Les assureurs scandinaves ont toujours adopté des prix indépendants, mais l’augmentation de leurs taux a été largement alignée sur le marché mondial et les taux demeurent flexibles sur le plan commercial pour les comptes privilégiés ayant un bon bilan en matière de sinistres.

Les participants existants, dont certains à Londres, principalement limités à des sous-secteurs rentables, effectuent une augmentation prudente de leur capacité. Pour ce qui est des sous-secteurs moins rentables, plus volatils ou moins populaires, le marché demeure difficile, avec peu de signes de changement de la tendance au durcissement.

Les placements dans les marchés de Londres semblent augmenter à mesure que la capacité locale diminue. Ce que l’on appelle la « verticalisation » (entre autres termes) demeure un facteur important dans de nombreux placements, en particulier ceux dont la valeur de la flotte est importante ou dont les antécédents en matière de sinistres sont mauvais. Cependant, la plupart des placements sont effectués au prix du marché de tête sans devoir recourir à des options plus coûteuses.


10. Secteur de la construction terrestre


Le marché de la construction terrestre est demeuré stable et relativement prévisible tout au long de 2021, sans changement important de la capacité. À l’approche de la saison des renouvellements des traités, il est peu probable que nous assistions à une réduction de taux, alors que la pression en faveur d’une augmentation de taux importante s’est atténuée. Les tendances gagneront en clarté lorsque les réassureurs termineront leurs évaluations prospectives, et tout indique que l’incidence de la cohérence des taux et du contrôle des prolongations et des sous-limites ne devrait pas entraîner d’autres augmentations.

La qualité du risque est la priorité absolue pour les marchés, et les clients qui font preuve d’une amélioration continue grâce à des soumissions de qualité en temps opportun sont plus susceptibles de recevoir des résultats favorables de la part des souscripteurs.

Dans le cadre des grands projets, les franchises sont demeurées constantes, bien qu’elles soient beaucoup plus élevées qu’il y a trois ans.

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